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Persévérance et Implication

Publié le

Qu’elle que soit ses objectifs, réalisation d’un projet, apprentissage d’une nouvelle notion, travail sur soi ect.. Nous avons besoin à la fois de persévérance et d’implication.

Intensité :
Capacité à s’impliquer et à mettre toute son énergie dans une tâche.

Persévérance :
Capacité à maintenir une tâche sur le long terme.

L'Intensité

L’intensité ce n’est pas la quantité.
On le voit bien par exemple avec quelqu’un qui voudrait se mettre à la méditation et qui se contenterait de fermer les yeux et d’attendre. Même si cette personne répète ça tous les jours pendant 1h elle aura de bien moins bons résultats que quelqu’un qui s’impliquerait.
L’intensité permettra au contraire de gagner du temps.
En sport, il y a par exemple le concept de la série unique. Ne faire qu’une seule série de travail, mais avec tellement d’intensité, qu’elle sera équivalente à une séance complète.

L’intensité, c’est la capacité à s’impliquer pleinement dans la tâche.

L’intensité prévaudra toujours sur la quantité. Il sera toujours plus bénéfique de méditer 5min, 3 fois par jour avec une très grande implication. Que de méditer 3h le week-end sans vraiment s’impliquer.

L’excès d’intensité :

Lorsqu’on est naturellement à l’aise avec cette qualité, elle peut se teinter en négatif et c’est pour ça qu’il peut être intéressant de l’équilibrer.

1 -problèmes de collaboration :

Lorsqu’on est amené à travailler en équipe, il peut y avoir un déphasage entre son implication et celle de l’équipe.

Pour régler ça il y a plusieurs solutions :

  • Pour quelqu'un qui met naturellement beaucoup d'intensité, il sera compliqué de lui demander d’en mettre moins. Par contre, il peut en mettre moins longtemps. L’idée c’est de rester en phase avec les autres.
  • Porter l’équipe. Acceptez que vous soyez plus impliqué et que donc vous fassiez plus. Je pense que l’idéal c’est de la combiner avec la solution précédente. En restant légèrement au-dessus de ce que fournit le reste de l’équipe, on ne crée pas de déphasage et même temps on va potentiellement inspirer les autres.
  • S’entourer de gens impliqués. Lorsqu’on est impliqué et que les aussi le sont, il se passe des miracles. L’énergie des uns nourrit celle des autres et on a enfin l’impression de pouvoir se donner à fond en toute légitimité. C’est évidemment la meilleure solution mais ce n’est pas toujours possible et il est bien de pouvoir s’adapter à d’autres possibilités.

2 - problèmes de perte de motivation :

C’est le plus gros problème des personnes qui ont cette capacité à mettre de l’intensité. Elles se démotivent vite et ont tendance de papillonner d’un projet à l’autre.
Il y a plusieurs éléments que l’on peut mettre en place pour éviter ça.

Faire des pauses !
Lorsqu’on est impliqué on n'a pas envie de s'arrêter. Pourtant se forcer à faire des pauses est essentiel. Et je dis bien “forcer”. Ce ne sera pas facile mais je pense que c’est indispensable.
Les Shaolin par exemple font des sessions de 45 min suivies d’une pause de 15 minutes.
Il existe aussi la méthode de “Pomodoro” que personnellement j’utilise pour les tâches plus prenantes et qui demandent des pauses plus fréquentes :

  • 25 minutes à effectuer la tâche
  • 5 - 10 minutes de pause
  • Toutes les 4 sessions faire une pause de 20 - 25minutes

En garder sous le pied !
On voit beaucoup de personnes ultra motivées qui souhaitent par exemple se mettre au sport et qui passent de “pas de sport du tout” à “1h de sport 5 fois par semaine”. La plupart ne tiennent qu’une ou deux semaines.
Pour pallier ça on peut ‘en garder sous le pied’. C'est-à-dire se retenir d’en faire autant. La frustration de devoir se retenir va être le moteur qui permettra de persévérer sur le long terme.

3 - Problème de gestion de l'échec :

Lorsqu’on est très impliqué, on prend les choses à cœur. C’est une bonne chose d’un certain point de vue mais c’est aussi extrêmement difficile de gérer l’échec. Je reviendrai sur ce point dans la partie "Persévérance" .

Le manque d’intensité :

L’incapacité à mettre de l’intensité peut avoir plusieurs origines. Quelques méthodes qui peuvent aider à développer sa capacité à mettre de l’intensité dans ses actes.

1 - Trouver un pour quoi et un pourquoi

Une des raisons qui fait qu’on ne s’implique pas c’est le manque de motivation. En trouvant un pourquoi fort, on génère automatiquement de l’énergie. Rien que de le formuler devrait vous faire ressentir quelque chose dans le corps (frissons, larmes, adrénaline ect..). Si ce n’est pas le cas, il vaut mieux continuer d’en chercher un.

Il y a une différence entre un pour quoi et un pourquoi. Le pour quoi, c’est le fait de trouver ce que l’on veut (ex: je fais du sport POUR être en forme). Alors que le pourquoi se base sur une souffrance que l’on ne veut plus (ex : je fais du sport pour NE PLUS être gros).
On cherche à générer de l’énergie donc ils doivent être puissants et propres à soi.
Chaque fois qu’on pose une action que l’on veut être intense, se rappeler “pourquoi” et “pour quoi” on le fait.

2 - Se relier à son feu et l’incarner

Énergétiquement, l’intensité vient de la capacité à se relier à son feu et à l’incarner.
Cela peut se faire en méditation en cherchant à se centrer sur ce qu’on est vraiment et en le faisant descendre dans le corps. Une fois que l’on est à l’aise avec cette méditation, on peut l’effectuer pendant que l’on fait une tâche.

3 - Poser des actes héroïques !

Plus l’acte est énorme, plus l’énergie déployée le sera.
C’est la différence entre un entrainement de self-defense dans le gymnase du quartier et se faire agresser par 3 personnes à 2h matin. On sent bien que l’énergie ne sera pas la même.
Sans aller jusqu’à se mettre en danger, en augmentant ses objectifs, on génère un forme de tension qui génère de l’énergie.

D'ailleurs, c’est ce qui se passe lorsqu’on attend la dernière minute pour faire une tâche. Si on regarde le profil des personnes qui attendent la dernière minute, ce sont souvent des personnes qui ont du mal à mettre de l’intensité. La pression de devoir délivrer dans les temps les oblige à mettre de l’intensité.

On peut donc effectivement utiliser le temps, en se fixant une limite de temps extrême.
ex : Je veux résoudre une tendinite qui me gène depuis des années. Je vais la résoudre en 3 jours. Mais l’idée c’est de se fixer des objectifs ridiculement excessif.
Un autre exemple : je ne fais pas du sport pour être en forme, mais pour arriver au niveau des meilleurs mondiaux. On ne va surement pas y arriver, mais le fait d’essayer va permettre de mettre de l’intensité.

Ça m'amène à parler de l’échec. Avec cette méthode on est constamment soumis à l’échec. Tout le monde ne le supporte pas. Elle s’adresse à des personnes qui manquent d’intensité mais qui sont souvent extrêmement persévérantes.
A l’inverse une personne qui manquerait de persévérance aurait de meilleurs résultats à se donner des objectifs modestes mais avec une probabilité de réussite très grande.

3(bis) - Actes faussement héroïques

Il existe une variante qui est très utile. Certaines fois on ne veut ou ne peut pas se fixer des objectifs énormes. Si je reprends l’exemple des sports de combats, se mettre en danger en allant chercher des situations réelles serait une erreur. C’est là que la technique entre en jeu ! Faire comme si.

Cette technique consiste à prendre une tâche anodine et faire comme si elle était héroïque.
Pour reprendre l’exemple précédent. C’est aller s'entraîner dans un dojo mais faire “comme si” c’était la rue et qu’on risquait vraiment d’être blessé. Le cerveau est vraiment capable de faire ce genre de choses. C’est souvent un problème mais là on peut s’en servir.

C’est pour moi le meilleur des mondes, on ne risque rien mais on s’implique énormément.

Ça marche évidemment pour d'autres situations. Si par exemple on veut travailler sa timidité, un acte héroïque serait de faire une conférence devant une salle pleine. Un acte faussement héroïque serait de faire une présentation à ses amis en imaginant que c’est une salle pleine.

La Persévérance

La persévérance, c’est la faculté de continuer quelques soient les obstacles.
Les personnes qui ont cette qualité sont souvent très calmes et parfois auront tendance à manquer d’intensité. C’est très rare d’être naturellement doué dans les 2.
D’où l'intérêt de travailler la qualité qui nous manque. Ici ces deux qualités vont de paires et l’une sans l’autre posera toujours un problème.

Excès de persévérance :

Oui on peut avoir trop de persévérance ! Ça s'appelle de l’obstination. Il faut savoir pivoter voir changer de cap. Surtout lorsqu’on est dans une quête d’évolution, si on reste sur ses positions, on évolue plus. Voici quelques pistes pour éviter l’obstination :

1 - Pivoter n’est pas abandonner :

Une personne persévérante refuse d’abandonner et prendra le fait de pivoter comme un échec. Ce n’est pas le cas !

Pour prendre un exemple :
Imaginons une personne qui fait du Tai-Chi depuis 10ans mais se sent attiré par le Chi-gong mais n’a plus le temps de faire les deux. Il lui sera très dur d’arrêter le Tai-Chi, ce serai un abandon et donc un échec.
En réalité, il faut le voir comme une évolution, et avoir une vision plus globale. Dans son chemin de pratique, elle passe du Tai-Chi au Chi-Gong mais elle n’a pas abandonné la pratique. Elle l’a seulement faite évoluer.

A noter que ce n’est valable que pour les personnes obstinées. Ceux qui papillonnent d’un projet à l’autre auront quant à eux aucun problème à passer du Tai-Chi au chi-gong puis au wushu et au wing chung … Et ce dans la même semaine ! Dans ce cas là on cherchera au contraire à augmenter sa persévérance. L’incapacité de se fixer et de changer à la première difficulté ou à l’appel incessant de la nouveauté est aussi un problème (voir plus bas).

2 - Expérimenter le nouveau sans abandonner l’ancien.

Lorsqu’on a un excès de persévérance, on a tendance à rester dans les mêmes schémas et les mêmes habitudes. En se forçant à expérimenter du nouveau, ponctuellement, aura pour effet de sortir de ce cycle de répétition sans pour autant générer la frustration de l’abandon.
Dans le cas de l’exemple précédent, on continue notre pratique de tai-chi mais une fois par semaine on va à un cours de chi-gong. Sans se mettre en tête que ça voudrait dire abandonner l’autre.

3 - Se fixer un temps (durée)

La persévérance est étroitement liée à la notion de temps. Il est donc normal de l’utiliser si l’on veut agir dessus. On peut donc se fixer une limite de temps dans sa persévérance. Je continue telle action pendant x temps et si j’ai pas tel résultat, je change de cap.
On peut aussi temporiser son changement de cap. Expérimenter du nouveau sur une durée fixée à l’avance et revenir à l’ancien si le résultat ne nous satisfait pas.

Exemple :
J’ai une blessure à l’épaule, je mets en place une pratique pour la résoudre.

  • méthode 1 (se fixer un temps) : Je fais des séances de soins énergétiques 3 fois par jours pendant une semaine et si il n’y a pas d’évolution je change de méthode.
  • méthode 2 (temporiser les changements de cap) : J’ai toujours fait des soins énergétiques pour résoudre mes blessures, cette fois ça ne marche pas. Je dois changer de cap. J'expérimente autre chose sur une période courte pour voir s' il y a du changement (par exemple changer d’alimentation et faire du renforcement musculaire sur une semaine).

4 - Chercher des alternatives.

Lorsqu’on est face à une difficulté, un obstacle on a 2 possibilités. Persévérer dans l’obstacle (et des fois c’est la meilleur chose à faire pour le franchir) ou contourner l’obstacle.
Les personnes qui ont un excès de persévérance, ont du mal à envisager de contourner l’obstacle.
Si c’est le cas, lorsqu’on est face à une difficulté on peut essayer de trouver des alternatives possibles. Pour commencer à s’habituer à contourner l’obstacle.

Exemple : Je reprends mon problème de blessure à l’épaule. Naturellement j’aurai fais des soins énergétique 3 fois par jour, si ça ne marche pas, 5 fois par jour et ce jusqu’à résolution du problème. Dans le cas d’une recherche d’alternative, je liste des solutions alternatives qui peuvent m’aider à résoudre le problème.

  • changer d’alimentation
  • renforcement musculaire
  • boire plus
  • sommeil
  • gestion de l’émotion
  • ect…

Ca peut même être la recherche d’alternative dans la pratique du soins :

  • travailler l’ancrage
  • travailler la circulation
  • envisager d’autres pratiques (chi gong taichi ect..)
  • travail en rapport avec les chakras
  • travail sur les méridiens

Manque de persévérance :

Manquer de persévérance est extrêmement handicapant et même frustrant. On attaque quelque chose, on est motivé, à fond et puis une difficulté apparaît et on abandonne. On passe à autre chose, on est motivé… Et ça recommence.
Tous les schémas qui se répètent et qui nous perturbent peuvent être modifiés. C’est en tout cas ma conviction profonde ! La persévérance n’y fait pas exception.
Voici quelques outils que l’on peut mettre en place pour y faire face.

1 - Dans le doute, persévère :

Il arrive assez souvent que l’on n'abandonne pas d’un seul coup. On hésite, on pèse le pour et le contre. Et on fait le choix d’abandonner.
Si on sait qu’on a une faiblesse au niveau de la persévérance (ou que l’on souhaite la travailler), lorsqu’on repère être dans cette étape d’hésitation, on persévère !
Quelque soit ce qu’on pense être juste ou non, si on hésite, on continue. Le cerveau est très fort pour nous faire croire que c’est la meilleure solution. Je me souviens lorsque j’ai arrêté de fumer, mon cerveau arrivait même à me faire croire dans ces moments d’hésitation que la cigarette était une bonne chose pour ma santé !

2 - Ne pas regarder l’obstacle, se rappeler du but

On abandonne rarement quand c’est facile, c’est souvent lorsqu’on est face à une difficulté, une épreuve. Dans ces moments là, ne pas focaliser sur l’épreuve et surtout se rappeler de son but ! Pourquoi on fait ça.
Encore une fois, on voit l’importance de définir un pourquoi fort.

3 - Utiliser l’ancrage

L’ancrage d’un geste permet de se remettre dans un état émotionnel plus facilement. Cela consiste à ancrer un geste (par exemple tapoter sur le poignet) au moment où l’on prend une décision et lorsqu’on est vraiment sûr de soi et qu’on se sent inarrêtable.
Lorsqu’on sera face à l’épreuve, dans le k.o., en refaisant le geste on aura plus facilement accès à l’état émotionnel du moment de l’ancrage.

Exemple :
Je souhaite arrêter de fumer, je pose un ‘pourquoi je le fais’, je suis sûre de moi et de mes décisions. Lorsque je le ressens vraiment, que vraiment je n’ai aucun doute. J’ancre un geste (par exemple tapoter le poignet, parce que c’est discret)
Au moment où je me mets à douter, où je suis à 2 doigts de craquer, en effectuant le geste d’ancrage (ici tapoter le poignet) je me remets dans l’état de ma prise de décision.

3 - Définir une durée :

Encore une fois, la persévérance est liée à la durée. On peut donc agir dessus.
En définissant une durée pendant laquelle on continue quoi qu’il arrive !
Ça ne doit pas être long. A définir en fonction de soi et de l’action que l’on veut réaliser.
Pendant cette période, on ne se pose plus la question. On débranche le doute et vraiment quoi qu’il arrive on continue. On se repose la question de savoir si on continue ou pas à la fin de cette période.

La plupart des abandons se font dans les phases de “coup de mou” en utilisant cette technique, on contourne le problème. On ne prend AUCUNE décision dans la tempête mais uniquement à la fin de la période que l’on s’est fixée.

4 - Apprendre à gérer l'échec.

On peut avoir du mal à persévérer par peur de ne pas y arriver. De devoir gérer le fait d’avoir tout donné mais d’échouer. C’est effectivement vrai, il y a des choses qui ne dépendent pas de nous, et on peut échouer même lorsqu’on fait tout bien. Il faut vraiment être à l’aise avec ça et prendre conscience qu’on ne perd jamais vraiment.
Toute l’énergie déployée n’aura pas été vaine. Ce n’est jamais vain.
Ne serait ce que pour nous avoir permis de travailler notre persévérance.

Edison a testé plus de 6000 matériaux avant de trouver le bon. Il aurait pu abandonner s' il avait pris ses tentatives ratées pour une échec. En réalité, chaque fois qu'il échouait il se disait qu’il avait “trouvé” une nouvelle façon de ne pas faire une ampoule. C’est une bonne philosophie je trouve !

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Auteur de l'article : Emilien

Emilien V.

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