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Principes Alchimiques

Publié le

L’alchimie utilise un langage hermétique et ce n’est pas uniquement pour cacher les choses. Expliquer les choses de manière claire (comme ce que je vais essayer de faire ici) c’est mettre une forme et donc une limite.

Je ne donne qu’un point de vue sur ces principes. L’important est de les faire résonner avec sa structure, de les faire siens.
C’est une des raisons pour laquelle ils sont abstraits. Pour que chacun puisse les rendre concret à travers son point de vue.

Étant donné que j’en parlerai souvent dans des articles futurs, cet article aura pour but d’être une sorte de lexique.

Les 3 principes

En alchimie, on parle de 3 principes : Sel Souffre et Mercure.
Ce sont des concepts, le principe sel ne fait pas référence au sel de table. C’est une image.

On peut retrouver ces 3 principes dans de multiples traditions :

  • En Chine, on parle de Jing Qi et Shen.
  • Les Grecs parlaient de Spiritus, Animus, Corpus
  • Chez les chrétiens, on parle de Père Fils Saint-Esprit
  • On peut même les retrouver en psychologie avec le Moi, Ça et Surmoi

Sel

Le principe Sel correspond au corps physique, à la matière.
C’est la partie dense, solide.

Mercure

Le principe Mercure est au contraire la partie volatile.
L’essence de ce que nous sommes.
La partie subtile, parfaite de l’être.

Souffre

Le principe soufre correspond à l’énergie qui anime le corps.
C’est un principe qui peut être relié aux émotions

Sel

principe sel
  • Jing
  • Fils
  • Moi
  • Corpus

Souffre

principe souffre
  • Qi
  • Saint-Esprit
  • Ça
  • Animus

Mercure

principe mercure
  • Shen
  • Père
  • Surmoi
  • Spiritus

Les 3 Œuvres

En alchimie il y a trois grandes phases :

  • l’œuvre au noir
  • l’œuvre au blanc
  • l’œuvre au rouge

Ces phases ne sont pas aussi tranchées qu’il pourrait sembler. C’est un peu comme le cycle du soleil. On parle de lever, zénith et couché, mais en réalité on passe d’une à l’autre progressivement. Il n’y a pas de démarcation nette.
Et surtout, de la même manière que pour le soleil, le cycle se répète !

1 - œuvre au noir

C’est une étape de décomposition. On sépare le subtil de l’épais.
Étape qui peut être assimilée à un grand cataclysme.

C’est souvent une épreuve difficile. Le but de cette étape est de faire tomber les illusions et d'éveiller le feu secret.
Se détacher de ce qu’on croit être pour percevoir ce qu’on est vraiment.

2 - œuvre au blanc

C’est l’étape de l’alignement. On a perçu l’essence de notre être. On a perçu la part de perfection dans l’humain, mais en même temps on voit qu’il y a une énorme différence entre cette part et la part manifestée.

On est tiraillé entre la pulsion de l’humain et la voix du cœur.
Il y a une forme de combat entre ombre et lumière à l'intérieur de soi. Ce combat peut aussi résonner avec un combat à l'extérieur.

Le but de cette étape est d’aligner sa structure pour ne plus faire résistance à la manifestation de l’être véritable.
Les Chinois parlent de raffiner le caractère. Dans les voies occidentales on parle de travailler les vertues

3 - œuvre au rouge

C’est le mariage alchimique.
Il n’y a plus de combat, mais une fusion. La part d’ombre prend conscience qu’elle porte en elle la lumière et la part lumière prend conscience que la part d’ombre est sa manifestation.
Les deux ne font plus qu’un.

L'œuvre est accomplie !

Les 2 Voies

Pour effectuer le grand oeuvre, on retrouve 2 voies : une voie humide et une voie sèche.
Pour l’alchimie opérative c’est assez simple, dans la voie sèche on travaille avec le feu et dans la voie humide avec de l’eau (des liquides).

Pour l’alchimie spéculative, appliquée à l’homme, c’est un peu moins évident. Si on donne une image à l'œuvre alchimique, le but serait de transmuter la matière en lumière.
Pour se faire on aura besoin à la foi :

  • de pousser, d’imprégner la matière de lumière
  • d’aligner la matière pour qu’elle ne fasse plus résistance.

La voie sèche (yang) c’est mettre l’accent sur le fait de pousser de la lumière dans la matière (c’est une image). C’est une voie souvent plus rapide, mais aussi plus violente.

La voie humide (yin) c’est au contraire mettre l’accent sur l’alignement de la matière, la non-résistance. Les voies chinoises, d’alchimie interne, sont plutôt orientées dans ce sens.

Les chemins sont différents, mais la destination est la même. Il n’y a pas une voie supérieure à l’autre.
L’adepte qui arrive au bout de la quête devra aussi bien équilibrer le principe du feu et de l’eau, du yin et du yang.

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Auteur de l'article : Emilien

Emilien V.

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